Tu m’en auras fait faire, des conneries…
Melody Prochet / Melody’s Echo Chamber
Things (to do)
Mzèle Divine part rejoindre Mike Hammer qui l’attend à bord de son bolide au bout de la rue. C’est le jour de remplir le frigo de bières, de saucissons, de burgers et de crêpes au suc.
MZèle Divine
Back to Indiana
Devenue par la suite banlieue de Chicago, la ville de Gary fut créée en 1906 par la United States Steel Corporation au bord du lac Michigan.
Dans les années 60, la ville commença à subir les premiers soubresauts d’une crise qui ne finira jamais, puis des délocalisations, auxquelles succédèrent les fermetures successives d’aciéries. Les années 80 flingueront ce qui reste.
Globalement, les blancs prospères se casseront sauvegarder leur pognon dans les Galapagos (white flight), et les nègres pauvres auront alors tout le loisir de s’étriper dans la dignité que leur aura conféré la prééminence de leur statut social. La ville se videra et le taux de criminalité explosera (record des Etats-Unis).
Aujourd’hui, on rase pour faire place à des grands vides.
Sinon, Gary est également la ville natale de Joseph Eugène Stiglitz, économiste qui reçut son ersatz de Nobel à l’aube du troisième millénaire et accessoirement de la famille Jackson, notamment d’un certain Michael et d’une certaine Janet.
A découvrir alors : Going Back to Indiana des Jackson Five, puis quelques photos d’édifices de la ville ci-dessous par David Tribby, dans a City’s Ruins sur Polar Inertia.
(Cliquer images pour agrandir)
Album de famille

2007 Portland. Mike Hammer arbore son chapeau pointu. Nos vignes poussent. Nous pêchons la crevette sauvage. On est love.

Missoula. Montana 1939. Mike Hammer écrit et porte la barbe, on vote Karl Marx. Barbecue bières/saucisses party à la maison.

2012 Mike Hamer et Mzéle Divine, retour en Bretagne, un dimanche à la fraiche sur les bords de la Vilaine, décontractés les glands

Mai 1968 à New-York. Mzéle Divine libère ses jambes. Mike Hammer est facteur depuis sa rencontre avec Jacques Tati dans un café de Little Italy.
Mzèle Divine (Photos Chelsey Tyler Wood)
Buk
« La route que j’avais devant moi, j’aurais presque pu la voir. J’étais pauvre et j’allais le rester. L’argent, je n’en avais pas particulièrement envie. Je ne savais pas ce que je voulais. Si, je le savais. Je voulais trouver un endroit où me cacher, un endroit où il n’était pas obligatoire de faire quoi que ce soit. L’idée d’être quelque chose m’atterrait. Pire, elle me donnait envie de vomir. Devenir avocat, conseiller, ingénieur ou quelque chose d’approchant me semblait impossible. Se marier, avoir des enfants, se faire coincer dans une structure familiale, aller au boulot tous les jours et en revenir, non. Tout cela était impossible. Faire des trucs, des trucs simples, prendre part à un pique-nique en famille, être là pour la Noël, pour la Fête nationale, pour la Fête des Mères, pour… les gens ne naissaient-ils donc que pour supporter ce genre de choses et puis mourir ? »
Charles Bukowski/Souvenirs d’un pas grand-chose.
MHPA